Dire “oui” à la responsabilité et “non” à la réparation : voilà tout le paradoxe du discours d’État.
En réponse à ma question la ministre, a affirmé que l’État reconnaît pleinement sa responsabilité dans le scandale du chlordécone. Mais dans le même temps… l’État se pourvoit en cassation contre la reconnaissance du préjudice moral d’anxiété subi par les victimes.
Ce double discours interroge. Comment peut-on reconnaître un crime environnemental et sanitaire, mais refuser la réparation symbolique et juridique ? Comment expliquer qu’après des décennies de contamination, de mobilisations, de rapports, il faille encore prouver que l’angoisse, la peur, l’incertitude sont bien réels ?
Cette contradiction dit beaucoup du chemin qu’il reste à parcourir pour que justice soit faite. Les mots ne suffisent plus. Reconnaître, c’est réparer. Tout le reste n’est que communication.
Votre député Christian BAPTISTE